Ce babyfoot d'un style rétro-futuriste relève d'une conception audacieuse et digne d'un roman d'anticipation.
Le caractère hors du commun de cette pièce vient de ce qu'il a été conçu par un fabricant de... casseroles de l'après-guerre, les établissements Maillard.
Ses structure d'ogive et de pylones font un clin d'oeil à l'aérospatiale.
Le terrain de jeu ne se situe pas dans un fond de caisse. Il est "open air", d'où sa dénomination : les cannes coulissantes sont suspendues sur de petits pylones, telles des éoliennes. Elles sont maintenues par un cadre métallique surélevé et les bords du terrain tels un ring, sont constitué de filins tendus
Les fans de SF des années 60 reconnaîtront aisément le graphisme des couvertures de saga futuristes telles qu'on les envisageait à cette époque et certaines références tels que le gris aérien, le bleu IBM et les baguettes d'aluminium brossé, marquent encore plus cette vision rétro-futuriste.
L'accastillage (petites pièces fonctionnelles rajoutées sur la coque d'un bateau) ainsi que les mécaniques, les bouliers et les cendriers sont d'origine.
En démontant le baby, j'ai retrouvé dans sa caisse trois feuillets du ministère des finances relatifs à la taxe sur les jeux de bistrot, la première datant de 1966.
Nous y apprenons que ce baby foot était installé dans le café Le Barrouget à Saint Maur.
Il y est spécifié que le nombre de joueurs était 4. Son n° d'immatriculation est le 116. Sa date d'achat est le 20/3/1966 et la taxe éligible est de 60 francs, avec le cachet du receveur local.
Vous noterez le caractère anachronique du tapis vert de linoléum typique des années 60 - il n'existait pas alors de variantes de couleur de ce matériau.
